Nathalie Bul’an’sung interpelle les pouvoirs publics sur la dégradation du Pont Kwango sur la Nationale 1.

Dans un point de presse tenu lundi 19 avril 2021 dans son cabinet de travail, la sénatrice et Rapporteur-adjoint du sénat a lancé un appel vibrant aux pouvoirs publics en charge des infrastructures.

Le 11 mars 2021, Nathalie Bul’an’sung revient d’un séjour dans son fief électoral dans la province du Kwango. Elle s’arrête longuement sur le Pont Kwango pour constater de ses propres yeux l’affaissement de la partie ouest du pont qui enjambe la rivière Kwango. Un affaissement progressif qui, tôt ou tard, provoquera son inéluctable effondrement.

Situé 200 kilomètres de Kinshasa sur la nationale 1, le Pont Kwango est une infrastructure de haute portée économique et sociale. C’est un composant essentiel de l’artère vitale pour approvisionner Kinshasa depuis les provinces agricoles du Kwango, du Kwilu et du Kasaï. Sa rupture mettrait un frein au développement économique de ces trois provinces. Les dégâts collatéraux seraient alors incalculables. Car il n’existe aucune alternative ou voie de contournement terrestre.

En décembre 2020, Nathalie Bul’an’sung avait été alertée du problème par Onésime Madilu et Lucien Lufu, respectivement Coordonnateur de la Dynamique pour la Promotion de la Jeunesse et de l’Elite Kwangolaise (DPJEK) et Président provincial du Cadre de Concertation de la Société Civile du Kwango.

Une équipe d’experts fut aussitôt dépêchée pour étudier les possibilités de la réhabilitation du pont. L’Office des Routes promit d’envoyer la semaine suivante des équipes avec des plongeurs sous-marins en provenance du barrage d’Inga. Quatre mois plus tard, absolument rien n’a été fait. L’inclinaison du pont s’accélère.

“Sans être ingénieur ni topographe, j’ai constaté l’affaissement à l’oeil nu, c’est flagrant”, affirme Nathalie Bul’an’sung.

Aucune mesure préventive n’est en place pour la régulation du trafic: les camions surchargés continuent à passer. “Faute de mieux en attendant la réhabilitation, ne pourrait-on pas prendre des mesures pour limiter le tonnage des véhicules qui contribuent à l’affaissement du pont? Mieux vaut prévenir que guérir. Même si ce pont date de l’époque coloniale, il faut préserver ses anciennes infrastructures tout en innovant.”

L’Honorable Nathalie Bul’an’sung a terminé son point de presse en souhaitant un fructueux mandat au Gouvernement Sama Lukonde.